Wednesday, May 7, 2008

Il était une fois le 14 mars




Le 14 mars 2005 est une date à tout jamais gravée dans l’histoire du Liban. J’étais présente dans la « place de la liberté » ce jour-là, et comme plus d’un million d’autres libanais, je brandissais le drapeau Libanais et me perdais dans la foule immense.

Je n’ai jamais été entourée de tant de personnes. Je n’ai jamais vu le Liban déferler vers Beyrouth. Je n’avais pas réalisé l’ampleur de cet événement. L’événement était au-delà de la perception de tout le monde, C’était une révolution. Une révolution en bonne et dû forme.

Aujourd’hui, si le mouvement du 14 mars retournait à la rue, je ne participerai pas à ces démonstrations. Pourquoi le ferai-je ? Pourquoi mourir avec le slogan « Révolutionnaire du 14 mars » imposé sur le front. A quoi bon recommencer l’expérience de me perdre dans la foule ? Cette foule qui s’est divisée et, au lieu de défendre ceux qui sont morts pour cette « révolution » et le retrait des troupes Syriennes, attaque désormais ceux qui ne défendent pas la « bannière jaune ». Cette dernière qui malheureusement déclenche aussi des guerres stériles et occupe le cœur de notre capitale, Beyrouth.


En outre, cette partie divisée de la foule, nous surprend avec son pacte d’entente inutile, ne fait que se plaindre qu’on lui a volé sa « Révolution des Cèdres ». Je ne savais pas qu’elle était l’agent exclusif de la « marque » 14 mars et de sa « Révolution ». Je ne savais pas qu’il existait Notre « Révolution » et Leur « Révolution ».

Je ne participerai pas à la « Révolution des Cèdres», et je ne ferai plus partie du mouvement du 14 mars. Je refuse d’être un futur martyr, ou un projet d’extorsion journalier de l’opposition. Je refuse d’être le camp qui ne fait que des concessions et je ne renoncerai jamais à mes droits pour que « la rue » ne se soulève pas.
Je n’ai jamais vu un peuple qui accepte d’être un outil dans les mains de ses politiciens mais le contraire. Mon vœu c’est de voir tous les libanais unis, n’ayant comme refuge que leur propre patrie. Mon vœu c’est aussi de voir les libanais travailler fermement pour laisser aux générations futures, a nos enfants un pays libre et stable auquel ils puissent appartenir.

1 comment:

dangerx said...

bala siyesi wlo khallina ghazal whob ahla chi